Richard Artschwager
Les oeuvres que Richard Artschwager (°1923, Washington DC) a sélectionnées pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie, datent toutes de 1999 et 2000.
De grandes silhouettes, coupées d’un tissu grisâtre et fibreux, glissent le long des murs ou semblent en tomber. Les contours sombres et l’application de couches de peintures très légères, évoquent des illusions subtiles et rendent souvent difficile de deviner ce que le personnage est en train de faire ou même s’il est composé d’un, de deux ou de plusieures silhouettes. De loin, les personnages balancent entre des peintures en grisaille et des reliefs muraux dynamiques. De près, le trompe-l’oeil se dissoud pour révéler la structure très tactile et dense de la laine industrielle.
Depuis plus de 25 ans, Richard Artschwager cherche à influencer le contexte du « regard artistique » en créant des sculptures picturales et des peintures qui se rapprochent des objets. Ses oeuvres sont autant conceptuelles que physiques. Artschwager implique l’esprit et le corps du spectateur en le plaçant devant un objet qui semble très familier au début et qui, en même temps, donne toujours l’impression d’être bien fait.
« Mon travail se reflète sur la perception qui précède l’opinion », dit Artschwager, « c’est-à dire le moment de la coexistence de différents points de vues opposés dans une peinture ou un objet. Ceci est une manière de chercher ce qui se passe avant le langage et avant la logique. Ou bien la logique fait partie d’une connaissance encore plus large où tout peut être absorbé et arrangé, mais où il n’y a pas moyen d’utiliser les catégories « oui » et « non ».
En outre cette série de sculptures, la galerie expose également quelques nouvelles peintures et un « corner piece ».